Ceux qui sont assez à l’aise en anglais et en français ont sûrement remarqué qu’il existe un certain nombre de traductions qui sont en effet moins évidentes qu’elles semblent à première vue. L’exemple que je cite souvent est “librairie” qui est un magasin qui vend des livres, et “library” où ils prêtent des livres, donc une bibliothèque.
Dans mes jours à McGill, j’avais pris un cours de traduction, et le prof surnommait ces instances des “faux amis”, et j’ai gardé sa terminologie et je le répète souvent, même s’il fait déjà bien des années que j’ai oublié le nom du prof.
Quand j’étais au secondaire dans une école anglophone, on m’a placé dans les cours de français avancé puisque j’avais complété mon primaire en français. Rendu en secondaire 4, ceci me donnait aussi le droit de prendre d’autres cours en français comme options. De loin, le plus mémorable de ceux-ci était le cours de comptabilité donné par Monsieur McGee.
M. McGee était un anglophone avec un sérieux accent quand il parlait français, mais il s’exprimait quand même très bien et l’effort était toujours là aussi de sa part. Il s’amusait à nous souligner plusieurs faux amis aussi, même s’il ne les appellait pas par ce nom.
Loyer, ce n’est past votre “lawyer” (avocat), c’est le rent, il nous disait. Les fournitures, quand à eux, étaient des “supplies” et non pas des meubles.
Je préfère trouver des exemples avec plus qu’un mot, des expressions. Je m’amuse avec la famille quand on voyage en campagne et je vois des pancartes indiquant une “auto-cueillette”. Je me demande souvent s’il y a des anglophones qui regardent dans leur Larousse anglais-français pour apprendre ce que veut dire cueillette, et ensuite présument qu’ils peuvent ceuillir des pommes directement de leur voiture, comme un genre de cueillette-au-volant.
Sur une note plus sérieuse, notez si vous ne le savez pas déjà, la différence entre “il n’est pas question”, et “no question about it”. En français, c’est l’équivalent de “no way”, mais en anglais, c’est plutôt “certainement”.
Et là, nous arrivons au mot du jour, concierge. Le premier concierge dont je me souviens était M. Aubry, qui lavait les planchers et les toilettes de mon école primaire. En plus, il habitait un appartement en haut du gymnase avec sa femme. Ils avaient même une corde à linge sur le toît, où une belle journée de printemps j’avais aperçu les sous-vêtement du concierge et je me suis mis à partager mon observation avec tout les autres élèves qui jouaient au ballon-chasseur. “Les culottes de M. Aubry! Les culottes de M. Aubry!”
Mais en anglais, un concierge (prononcé plutôt “KON-si-err-GE”) est une personne qui fait beaucoup plus que nettoyer vos dégâts. Il ou elle vous aide avec toutes sortes de choses. Nous les apercevons plus souvent dans les grands hôtels, mais c’est une profession qui prend beaucoup plus d’ampleur ces jours-ci.
Ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre d’engager un “majordome” ou un “butler” en anglais, mais toutes les grandes villes ont un certain nombre de professionels qui se font engager pour règler bien des problèmes pour bien du monde. Ils vendent leurs service en explicant qu’ils peuvent se charger de bien des choses pour ceux qui travaillent de longues heures et qui ensuite sont débordés en arrivant à la maison.
Ceux qui gèrent l’argent des plus fortunés, essayent même parfois de mentioner qu’ils offrent, eux aussi, ce genre de service aux clients avec des gros portefeuilles. Je me demande s’ils ont vraiment des clients qui en bénéficent et qui en sont satisfaits.
Un bon concierge peux vous sauver beaucoup de temps et de misère. Il s’agit d’en trouver un ou une qui prendra le temps de vous connaître et de vous proposer des services qui rentrent dans votre budget.