J’ai pris la décision récemment de faire traduire mon livre en français, et j’ose dire que je le fait “à la demande populaire”. Peut-être que j’exagère un petit peu là-dessus, mais nous verrons avec le temps.

Quand quelqu’un me décrit comme étant “parfaitement bilingue”, je ne suis pas d’accord, puisque je suis très conscient de mes limites en français. Oui, j’écris parfois des blogues en français, moi-même, tout seul, mais je ne les publierai jamais sans les faire réviser par quelqu’un d’autre avant de peser sur le piton “publish”.

C’est ma fille qui me rend ce service, et elle le fait avec plaisir, surtout depuis que je lui offre $2 pour chaque erreur qu’elle trouve et corrige. Elle n’est pas encore rendue riche, mais disons que j’ai déjà écrit quelques blogues qui m’ont coûté chers, à cause de mon inattention aux règles de grammaire que j’avais pourtant apprises au primaire à l’École St-Rémi dans les années 70.

Mais c’est une réalité qu’au Québec, avoir son livre en anglais, mais de ne pas avoir une version française, ce n’est pas idéal. J’hésitais de le traduire dès le début pour diverses raisons, incluant le coût de la traduction, la question de la distribution au Québec, et surtout la complexité de traduire le titre et les noms des chapitres clés.

Le titre anglais est “SHIFT your Family Business”, où les lettres du mot “SHIFT” sont un acronyme basé sur les mots Start, Help, Invest, Flexible et Talk.

Je n’ai aucune idée comment traduire tout cela de façon claire et précise, tout en créant quelque chose qui sonne bien et qui a de l’allure.

J’ai octroyé le contrat de traduction à une professionelle du domaine et je me fie sur elle. Une semaine après lui avoir donné le projet, je lui ai posé la question sur ses idées pour le titre, et elle m’a répondu qu’elle préfèrait attendre d’avoir complété le travail, pour bien comprendre l’étendue de mon message, avant de le baptiser.

J’ai trouvé sa réponse géniale; mais j’ai tellement hâte de voir comment nous allons l’appeller!

Retournant maintenant sur le titre du blogue, je procède aussi à la traduction non-simultanée de mon site web, de mes cartes d’affaires, etc.

La tâche de développer son identité et de faire son “branding” professionel est très important pour le marketing de services, donc j’ai décidé de faire ces démarches dans ma langue maternelle en premier.

Il y a un certain temps, je regardais la nécessité de faire traduire tout mes outils de marketing en français d’un point de vue négatif, comme un mal nécessaire. Avec le temps, et avec un peu de réflection, (et en parlant avec de plus en plus de gens francophones) je le vois d’un autre oeil.

Même si j’admets de ne pas être “parfaitement” bilingue, je suis facilement “assez” bilingue pour rendre mes services dans les deux langues. Et il n’y a aucun point négatif là. Si ceci n’est pas un atout, je ne sais pas qu’est-ce qui se qualifie comme étant un atout.

Ce blogue tire bientôt à sa fin, et je n’ai pas encore essayé d’y attacher un angle “entreprise familiale”, à part le fait de payer ma fille pour ses talents de rédactrice.

Allons-y avec celui-ci: Un entrepreneur qui bâti une entreprise a souvent tous les talents nécessaires pour créer quelque chose de valeur pour sa famille, mais il a parfois de la difficulté à TRADUIRE ses efforts de façon que ses enfants, et ses petits-enfants, pourront continuer à en bénéficier.

En cas d’urgence, j’aurais pu traduire moi-même mon livre. Mais je connais mes limites, et j’ai décidé d’engager une professionelle, une spécialiste, qui connait ce métier beaucoup mieux que moi. Au bout de la ligne, le résultat sera sûrement plus satisfaisant.

NDLR: ce blogue a coûté à mon père 14$.